16 Mai Un démarrage en fanfare, puis l’accalmie …
Démarrage de végétation
La végétation a démarré précocement dû au cumul de températures favorables sur les mois de février et de mars. Le développement de la vigne est maintenant dans la moyenne annuelle. Toutefois son développement végétatif est parfois en retard par rapport à la physiologie générale de la plante. Le grenache l’illustre bien : il est au stade physiologique Boutons Floraux Agglomérés (voire Séparés dans les zones les plus précoces), donc sans retard notable. Mais on observe un réel retard du développement des feuilles et des rameaux.
Un début de millésime frais
Si les pluies d’avril ont été correctes pour accompagner la pousse, les assimilations minérales sont ralenties dans des sols encore froids. L’induction de phénomènes de chlorose est bien visible au vignoble sur les cépages sensibles (les syrahs, toujours), mais également de manière éparse sur d’autres cépages.
Ces conditions sont peu favorables au bon déroulement de la floraison : les carences azotées de début de cycle sont l’un des facteurs favorisant la coulure. La forte reprise de croissance des végétations (qui va arriver dès que l’on retrouvera des températures de saison) en est un autre.
En attendant donc un printemps digne de ce nom, il faut chercher à relancer la croissance végétative :
- apports foliaires de complément (fer, azote notamment), aidées en cela par des analyses de pétioles dès le stade Boutons Floraux Séparés,
- reprise du travail du sol (les gels sont derrière nous),
- travaux ciblés d’ébourgeonnage et d’épamprage pour favoriser la croissance de la couronne aérienne …
Une contrainte hydrique modérée
La contrainte hydrique est encore mesurée, comme en témoignent les suivis que nous réalisons sur le vignoble.
La saison est encore longue, et chaque stade mérite une attention particulière. La relation météo-vigne (et donc vigneron !) est parsemée d’aléas, mais c’est un lien incontournable.