
24 Mar Une saison 2025 qui démarre timidement, mais sous de bons auspices
Difficile de croire que le printemps a vraiment démarré… et pourtant, le démarrage d’un nouveau cycle est imminent.
UN HIVER ASSEZ DOUX ET TRÈS PLUVIEUX DE BON AUGURE…
Les diagrammes ci-dessous illustrent l’hiver 2024/2025 sur les différents secteurs de la bordure méditerranéenne qui n’a pas été particulièrement rigoureux, malgré quelques gelées marquantes mi-janvier notamment. Les températures moyennes restent ainsi supérieures à la normale, mais inférieures à celles de 2024.
Le bilan des pluies est plus contrasté : sur l’Hérault, et notamment l’ouest et le littoral, les pluies d’octobre et novembre ont été très correctes, parfois abondantes. Sur le Gard et le Vaucluse, les cumuls sont proches de 2023.
Ce sont surtout les pluies de janvier et de février qui différent cette année : les épisodes de pluie quasi-hebdomadaires se sont succédés depuis la mi-janvier. Les cartographies de réserves hydriques des sols recoupent ces données, avec, sur l’ouest Hérault et la plaine littorale biterroise, des déficits de recharge hydrique des sols, mais sur le centre Hérault et le Gard des sols bien pourvus.
Au global, le cumul octobre-mars, malgré notre ressenti d’humidité, n’est supérieur « que » de 100 mm par rapport à l’hiver 2023/2024 en Languedoc (pour exemple : environ 500 mm sur St-Clément-de-Rivière, contre 400 mm sur la même période 2023/24). Mais ce sont les pluies de mars qui avaient tout changé l’an passé (autour de 220 mm à Nîmes et Carpentras sur ce seul mois en 2024…).
À noter cependant : dans le Vaucluse, à la fois l’automne et l’hiver ont été moins arrosés, et la recharge hydrique des sols est à peine satisfaisante au 1er mars. Les pluies de mars (peu abondantes à date) voire d’avril vont compter.
…MAIS UN PLANNING SERRÉ POUR ACHEVER LES TRAVAUX DE FIN D’HIVER
Il faut globalement positiver cette ressource hydrique plus abondante au démarrage des végétations. Mais sur un plan organisationnel, le planning reste chargé. Si la taille va pouvoir s’achever dans des délais raisonnables (le débourrement peu précoce nous aide aussi…), les travaux mécaniques sont plus retardés. Il reste souvent à épandre les engrais, broyer les sarments, désherber et reprendre les labours ou tontes. Les « fenêtres » de passage sont courtes depuis la mi-février pour ces travaux, et certains sols ne sont pas encore accessibles. Les premières semaines d’avril vont être bien occupées…
Un point positif de cette sortie d’hiver concerne la mise en réserve dans les bois, plutôt correcte cette année. Les vignes ont eu un développement végétatif plus harmonieux en 2024 (cf. pluies de printemps), l’automne a été arrosé et très doux en octobre. Les retours de taille, notamment sur les grenaches ou les carignans qui avaient souffert en 2022 puis 2023, sont ainsi plutôt bons : des diamètres plus gros, des bois moins secs et mieux aoûtés.
Les prochaines étapes, entre le débourrement et la fleur, seront déterminantes pour la suite du cycle et de la vendange. Rendez-vous dans quelques semaines…